Pour que l’association continue son projet d’éducation populaire, aidez-nous à passer le cap difficile de cette fin d’année.
Depuis 1991, la Maison des Jeux a pour projet de promouvoir le jeu en tant que pratique culturelle populaire, émancipatrice et porteuse des valeurs de l’éducation populaire.
La Maison des Jeux, qu’est-ce que c’est ?
C’est un lieu qui invite à (re) décourvir le plaisir de jouer ensemble et qui redonne au jeu, sa place dans la vie de chacun et chacune, enfant comme adulte.
La Maison des jeux est un lieu ouvert à tous et toutes qui porte le jeu en tant que pratique vivante, populaire et émancipatrice.
C’est un lieu d’accueil pour les plus petit.es, pour les familles et les adultes.
C’est un lieu pensé pour recevoir et accompagner les personnes porteuses de handicap et les jeunes en rupture sociale.
C’est un lieu où l’on réfléchit à favoriser l’égalité fille-garçon par le biais de espaces et des temps de jeux proposés.
C’est un lieu où l’on travaille à la mise en place d’actions pour favoriser un usage émancipé des outils numériques et du jeu vidéo.
C’est un lieu où l’on met en place des ateliers adultes/enfants qui favorisent le lien intergénérationnel.
C’est une association qui se déplace pour porter le jeu auprès de publics divers et dans des contextes spécifiques : animations de rue, fêtes de quartier, écoles, crèches, milieu carcéral, centres d’hébergement d’urgence, résidences de personnes âgées, maisons d’enfants à caractère social…
C’est une association impliquée dans divers réseaux et actions d’économie sociale et solidaire (journées de soutien au Réseau Éducation Sans Frontière, Alternatiba, Mois de l’Accessibilité, festival Place aux Jeux, ..).
Pourquoi une campagne de financement participatif aujourd’hui ?
Les actions développées par la Maison des Jeux sont portées par une équipe salariée de 7 personnes (organisée en direction collégiale) et par 60 bénévoles investi.es.
Elle compte plus de 1000 adhérent.es, dont 800 particuliers (individuel.les et familles et 250 structures (écoles, centres de loisirs, structures d’accueil petite enfance etc…).
Nous recevons plus de 13.000 personnes par an. Nos difficultés ne sont donc pas dues à un manque de fréquentation ou à un affaiblissement de notre projet.
Comme de nombreuses associations d’éducation populaire, la Maisons des jeux, qui pourtant s’autofinance à plus de 75 % (ce qui est exceptionnel !) connaît des difficultés financières, dues notamment à des financements publics de plus en plus contraints.
Ainsi, en 2009, dans le cadre d’une politique nationale, la Maison des Jeux a perdu le financement d’un poste de la part du Ministère de l’Education nationale, ce qui a profondément perturbé ses équilibres financiers.
Depuis, l’association s’est largement mobilisée pour retrouver un équilibre, notamment en développant le champ de la Formation. Ce développement a permis de compenser la perte du poste Education nationale à hauteur de 80 %.
Développer la Formation répond à la fois au projet associatif de la Maison des Jeux mais lui permet également de financer l’ensemble des autres actions, notamment celles qui ne peuvent pas êtres entièrement prises en charge par le public : accueil des familles et des groupes à la Maison des Jeux, travail auprès des publics spécifiques comme les publics porteurs de handicap ou la petite enfance…
Aujourd’hui, malgré le développement du champ de la formation et le soutien de partenaires institutionnels locaux (Ville de Grenoble, Département de l’Isère, CAF de Grenoble et DDCS Isère), notre équilibre est fragile et notre fond associatif s’est réduit, ce qui induit des problèmes de trésorerie.
En 2016, la réforme nationale de la formation professionnelle a impacté l’ensemble des organismes de formation, dont la Maison des Jeux. Aussi, la Formation n’a pas permis cette année de financer à hauteur de ce qu’elles coutent les autres actions initiées par l’association,
Et en 2017 ?
Un plan de réorganisation devrait nous permettre de retrouver un équilibre pérenne en 2017 :
– lancement d’une formation longue à destination d’animateurs et animatrices (BPJEPS) / poursuite du développement des formations
– réorganisation de l’équipe salariée
– renforcement de notre travail avec les partenaires institutionnels.
La maison des jeux ne fermera pas ses portes, mais le résultat de cette campagne de dons va définir dans quelle mesure nous pourrons continuer nos activités, nos temps d’ouverture au public, nos actions avec les scolaires, les personnes en situation de handicap ou de précarité, et tout ce qui fait la force de ce projet d’éducation populaire.
Une certaine conception du jeu
Le jeu libre et gratuit, pour le plaisir :
Jouer, c’est avant tout partager des moments de plaisir qui ne sont pas en prise avec les enjeux ou les contraintes du réel. Ainsi, nous souhaitons promouvoir le jeu comme une activité libre (liberté de jouer ou non, liberté du choix de jeu) et gratuite (au sens de « autotélique » : qui n’a pas d’autres fins qu’elle-même, que le plaisir qu’elle procure). Ce préalable posé, il est possible de préciser les intérêts multiples du jeu : c’est un élément fondamental du développement de l’enfant et de l’épanouissement de l’individu ; il permet la création d’un espace de liberté et d’expérimentation, c’est un espace de socialisation, de convivialité, de rencontres et de partage.
Le jeu, une pratique culturelle, populaire et vivante :
Le jeu est issu d’un processus de création : il est le reflet d’une culture, il en émane et participe de sa construction. Il invite également à l’ouverture culturelle. Mais avant tout, le jeu est une pratique culturelle populaire, en ce sens qu’elle est produite, appropriée et appropriable par le plus grand nombre. En perpétuelle évolution, elle place chacun.e en position d’acteur et d’actrice et non pas de spectatrice ou de spectateur. C’est une pratique issue du collectif et construite par une communauté.